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Bienvenue dans Biblia Mirecurensia !

Découvrez une manière nouvelle de lire la Bible dans les langues originales !

Biblia Mirecurensia est un outil de lecture conçu pour aider ceux qui lisent la Bible dans les langues originales (hébreu, araméen, et grec) à acquérir un maximum d'aisance, tant dans la compréhension écrite que dans la compréhension orale.

Elle a des caractéristiques innovantes, et différentes de toutes les autres éditions des textes originaux qu'on peut trouver sur Internet. Elle a été conçue pour permettre au lecteur d'aborder les textes anciens comme on aborde une langue vivante et de les lire en tous temps sur des appareils nomades. Elle permet donc d'améliorer considérablement à la fois la rapidité de lecture et la profondeur de compréhension de ces textes, pour parvenir à une lecture raisonnée et riche de la Bible entière dans les langues originales en moins d'un an.

Elle sera utilisée avec profit essentiellement par tous ceux qui entendent faire de la bible dans les langues originales leur nourriture spirituelle quotidienne, mais également à la marge par les étudiants qui veulent s'initier à leur lecture sur de courts passages.

Biblia Mirecurensia s'appelle ainsi en l'honneur de la ville de Mirecourt, dans les Vosges, où j'habite et exerce mon ministère de pasteur depuis 35 ans.

 

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Sommaire

1. Textes

2. Audio et vidéo

 

I. TEXTES :

1. Caractéristiques générales de Biblia Mirecurensia

2. Les fondements conceptuels de Biblia Mirecurensia

3. Principes généraux de présentation de Biblia Mirecurensia

liseuse

4. Comment utiliser Biblia Mirecurensia

 

1 - Caractéristiques générales de Biblia Mirecurensia

Par rapport à d'autres éditions des textes originaux de la Bible présentes sur le Web, Biblia Mirecurensia présente les cinq caractéristiques suivantes :

1.1 Il s'agit d'un texte éclectique, c'est-à-dire qui ne correspond à aucun manuscrit existant, mais a été établi à partir de multiples sources : versions anciennes, commentaires ... Pour le Nouveau Testament, Biblia Mirecurensia reproduit le texte éclectique bien connu du UBS3. Pour la Septante, il s'agit du texte de Rahlfs. Pour le Tanakh, il s'agit d'un travail original mené à bien par mes soins : les modifications apportées au texte massorétique (qui incluent le Kétiv/Qéré des massorètes eux-mêmes) sont au nombre d'environ 9200, évitant à l'œil du lecteur l'aller-retour lassant entre le corps du texte et les marges où se situe l'appareil critique (par exemple dans une édition telle que la BHS).

Toutes ces modifications ont été soigneusement répertoriées dans des tableaux ad hoc, et sont donc parfaitement réversibles par de simples opérations de copier-coller.

1.2 Elle cherche à faire ressortir clairement les parties du discours (structure générale du livre, paragraphes ou péricopes, et strophes en poésie). En plus de la division traditionnelle en chapitres et versets, chaque livre de la Biblia Mirecurensia est pourvu de titres hiérarchisés en français, et précédé d'une table des matières : ainsi le lecteur peut se faire d'un seul coup d'œil une idée du plan d'ensemble du livre (comme par exemple Esaïe) en utilisant, soit la table des matières au début du livre, soit l'explorateur de documents de son traitement de texte ou de sa tablette. Tous les titres sont cliquables et permettent donc une navigation instantanée, y compris dans les livres les plus longs comme la Genèse ou les Psaumes.

Ainsi, tant au niveau du livre entier qu'au niveau de la plus courte périscope, le lecteur est guidé par la mise en page dans sa compréhension de l'enchaînement des idées, du mouvement d'un récit, des parties d'un poème.

1.3 Elle est abondamment pourvue de signes de ponctuation modernes (guillemets, points d'exclamation, parenthèses, etc), tant dans la partie hébraïque que dans la partie grecque. Le lecteur est ainsi aidé dans sa compréhension du texte en y trouvant les aides visuelles à la lecture dont il a l'habitude de disposer quand il lit un ouvrage en hébreu ou en grec contemporains, le but ultime étant de lui faire aborder les langues originales de la Bible exactement dans le même esprit et avec le même confort visuel que quand il a affaire à une langue vivante.

1.4 Elle est munie d'une série de documents "compagnons" (plans de lecture, tableaux de corrections) qui aident le lecteur à développer une lecture abondante au fil des semaines et des mois, en lui proposant des étapes logiques.

1.5 Elle est interactive, et lisible sur des instruments nomades (de type liseuse ou tablette) en format PDF ou .docx. Tout, du choix des polices à la largeur du texte en passant par le système des titres, a été prévu pour procurer un confort de lecture maximal, même sur des supports de taille réduite.

Les textes peuvent être copiés, imprimés ou partagés sur divers supports. Ils sont tous parfaitement modifiables : une fois qu'il les a téléchargés au format .docx, le lecteur peut à son gré rétablir le texte massorétique à un endroit donné, modifier la mise en page, changer les polices, les titres, ou retoucher la ponctuation - en un mot se construire son propre texte sur mesure, selon son exégèse personnelle : ce qui revient à modifier une multitude de détails de surface pour mieux s'approprier le sens profond de l'Ecriture.

Biblia Mirecurensia est proposée en téléchargement gratuitement, pour tout usage privé ou académique.

 

2 - Les fondements conceptuels de Biblia Mirecurensia

Voici, sans rentrer dans de grandes discussions techniques - et encore moins polémiques - les deux principes de base qui ont présidé à l'élaboration de Biblia Mirecurensia :

2.1. Nécessité d'un texte éclectique

A mon sens, la Bible, Parole de Dieu pour le croyant, doit fournir à celui-ci une nourriture spirituelle quotidienne et facilement accessible. Pour la plupart des gens, cette nourriture sera trouvée tout naturellement dans leur propre langue, c'est à dire en traduction. Pour ceux qui en ont la possibilité (rabbins, ecclésiastiques ou universitaires formés à cela, et plus encore hébréophones ou hellénophones), il est bon de lire la Bible dans les langues originales. Mais dans ce cas, je pense qu'il ne faut pas se contenter d'une simple lecture de consultation (un paragraphe par-ci par-là) : il faut pouvoir disposer d'un texte qui permette une lecture facile et abondante, telle qu'on trouve naturel de l'avoir dans sa langue maternelle. C'est ici que le texte éclectique prend toute sa valeur.

Même s'il conserve des détracteurs, le texte éclectique (grec) du Nouveau Testament du Nestlé Aland sert concrètement de base aux traductions modernes de la Bible qui sont publiées dans de nombreuses langues année après année, et il est utilisé comme lecture quotidienne par une foule d'hommes d'Eglise dans le monde entier. Il est donc regrettable par ailleurs qu'un texte éclectique (hébreu) du Tanakh ait tant de mal à se faire jour, même sur Internet. (A ma connaissance, The Oxford Hebrew Bible, seul texte éclectique du Tanakh accessible en ligne, est encore à l'état de projet et ne sera pas disponible dans son intégralité avant un bon moment). L'existence du texte massorétique, sanctionné par une longue tradition d'usage à la fois par les juifs et par les chrétiens d'une part, et la peur de l'arbitraire ou de la subjectivité dans l'élaboration d'un texte éclectique d'autre part (sans compter les polémiques inter-confessionnelles), ont pour résultat net qu'on ne dispose pas à ce jour pour le Tanakh d'un outil convivial pour lire le texte sacré. Mais faut-il vraiment que le lecteur moderne, qui, se rendant au travail, veut commencer sa journée en lisant les psaumes en hébreu dans un bus de Tel-Aviv ou le métro de Brooklyn, doive le faire dans un texte parsemé d'erreurs en tout genre, et qui, dans les passages difficiles, laisse de côté les solutions textuelles apportées par des versions prestigieuses comme la Septante, la Peshitta ou la Vulgate - sans compter les trouvailles des commentateurs de ces trois derniers siècles ?

Les massorètes ont réalisé à leur époque un travail extraordinaire, dont il faut saluer la rigueur et l'ampleur. Mais c'était il y a douze siècles, et ce qui pouvait être considéré comme le nec plus ultra du travail critique à l'époque n'est plus à la hauteur des standards exigibles à la nôtre, et ne répond plus aux besoins et aux attentes qui sont celles du lecteur à l'âge du tout numérique. La démarche de Wycliffe qui en plein Moyen Age a traduit la Bible dans la langue de son peuple, celle de Gutemberg qui a inventé l'imprimerie, peut se prolonger maintenant au travers d'Internet et autres outils informatiques, qui nous mettent à même de rendre les textes dans les langues originales (et pas simplement les traductions) de la Bible plus accessibles au plus grand nombre, sous une forme interactive qui permette à chacun de se les approprier en profondeur.

La sacralisation persistente du texte massorétique, chez les juifs comme chez les chrétiens, confine à l'hypocrisie quand on constate combien la plupart des traducteurs ou commentateurs, même ceux qui se veulent résolument conservateurs sur le plan théologique, prennent dans les faits des libertés évidentes avec le texte massorétique - ce qui d'ailleurs est presque inévitable au vu des avancées considérables de la linguistique comparée, de la lexicographie et de la critique textuelle depuis plus d'un siècle, qui invitent à modifier le TM en des centaines d'endroits. En ce sens, Biblia Mirecurensia ne fait que présenter typographiquement et dans le corps de texte les propositions que font les traducteurs ou les commentateurs dans leurs notes techniques de bas de page, et elle le fait précisément en s'appuyant sur les décisions critiques prises par les équipes de traduction de bibles célèbres ou par des exégètes reconnus.

Le texte de base de Biblia Mirecurensia est celui du texte massorétique de la Biblia Hebraïca Stuttgartensia (BHS). Environ 75-80% des corrections du TM proposées par Biblia Mirecurensia sont celles déja présentes dans l'appareil critique de la BHS. Pour le Nouveau Testament, Biblia Mirecurensia reproduit à d'infimes détails près le texte du USB3 .

2.2 Nécessité d'un formatage moderne

Par "formatage moderne", j'entends : toutes les aides à la lecture (mise en page, ponctuation, titres, etc.) que le lecteur a l'habitude de trouver dans virtuellement n'importe quel ouvrage publié de nos jours, qu'il soit académique ou de fiction. Le texte massorétique est très déficient à cet égard. En prose, il s'agit d'un texte brut. En poésie, il n'y a pas de strophes, et les versets sont parfois mal coupés. Les neumes (ta'amim) sont adaptés pour la psalmodie de l'office synagogal mais servent peu au lecteur qui fait une lecture silencieuse, et sont donc plus une surcharge pour l'œil qu'autre chose. Inversement, les signes de ponctuation qui nous paraissent aller de soi depuis plus de 3 siècles en Occident, tels que guillemets ou parenthèses, sont notoirement absents. Le résultat net de cette absence est que, non content de devoir apprendre l'hébreu classique avec les difficultés que cela présente sur le plan morphologique et lexical, le lecteur doit en outre vaincre l'ennui visuel généré par un formatage opaque et monotone. Doit-on s'y résigner en plein XXIème siècle ? Pour le texte grec, tel qu'il se présente dans les éditions du Nestlé-Aland, la situation est meilleure mais loin d'être idéale : tant le découpage du texte que la ponctuation demeurent quelque peu minimalistes.

À mon sens, un formatage des textes dans les langues originales qui soit conforme à ce que l'on est en droit d'exiger à notre époque doit répondre à trois critères principaux :

- le lecteur doit pouvoir se repérer facilement dans le texte, que ce soit au niveau de l'ensemble du livre qu'au niveau de la plus simple phrase : Biblia Mirecurensia répond à ce besoin en fournissant un système de titres hiérarchisés, un découpage en paragraphes ou en strophes, et une ponctuation riche.

- le lecteur doit pouvoir naviguer instantanément dans le livre : Biblia Mirecurensia répond à ce besoin par un système de tables des matières et de liens hypertextes, qui permet au lecteur d'explorer le livre et d'aller immédiatement là ou il le désire.

- le lecteur doit pouvoir adapter le texte à ses goûts personnels : comme tout texte électronique, Biblia Mirecurensia répond à ce besoin en fournissant un texte modifiable, que ce soit dans Word ou PDF, permettant le surlignage, l'ajout de signets ou de notes, le remplacement de mots ou de phrases entières, tant sur un PC que sur un quelconque appareil nomade.

 

3 - Principes généraux de la présentation de Biblia Mirecurensia

3.1 Les corrections apportées au texte massorétique

S'agissant d'éventuelles corrections à apporter au texte massorétique, là ou il présente des obscurités ou des incohérences (ou bien encore quand il est différent des autres grandes versions classiques), deux types de décisions doivent être prises :

a). Le nombre de corrections : certains livres, comme par exemple Jonas, ont un texte extrêmement bien préservé qui ne demande virtuellement aucune correction. D'autres, comme Osée, posent de nombreux problèmes de compréhension (ou en tous cas de préservation du texte autographe) qui appellent à des solutions alternatives au texte massorétique.

b). La traçabilité des corrections : si l'on veut garder le texte massorétique comme base (tel qu'il est édité dans la BHS), comment indiquer au lecteur où et comment ce texte été retouché en fonction d'autres versions ou commentaires ?

Voici les solutions que j'ai adoptées :

a) . S'agissant des corrections, deux positions extrêmes sont possibles. On peut choisir de garder envers et contre tout le texte massorétique, quitte à effectuer toutes sortes de contorsions grammaticales ou lexicales pour justifier tel ou tel passage problématique en l'état. À l'inverse, on peut manier la correction à tout-va, en changeant des phrases entières, en bouleversant l'ordre de versets ou de strophes. Le problème est donc : où placer le curseur ? L'expérience que j'ai acquise en 30 ans de lecture de commentaires présentés comme académiquement sérieux m'a montré que même des commentateurs qui se veulent théologiquement conservateurs peuvent être "libéraux" dans leur usage de la correction, et je partage globalement leur point de vue. Je préfère donc, s'il le faut, pécher plus par excès de hardiesse que par excès de conservatisme, en gardant constamment à l'esprit mes objectifs généraux de lisibilité et de clarté.

Voici quelles sont les sources de mes corrections :

- BHS (Biblia Hebraica Stuttgartensia) : son appareil critique est riche, et fournit à lui seul plus de 75-80 % des corrections que je propose.

- HALOT (The Hebrew and Aramaic Lexicon of the Old Testament, Koehler § Baumgartner) : dans son désir d'apporter des solutions lexicales, il propose en de nombreux endroits des corrections possibles au texte massorétique, souvent alignées sur les propositions de la BHS, et parfois très distinctes de celle-ci.

- NEB (New English Bible, et sa révision la Revised English Bible) : cette traduction anglaise des années 60-70 présente une riche palette de corrections, repertoriées dans The Hebrew Text of the Old Testament : Readings Adopted by the Translators of the New English Bible (L.H Brockington), Oxford University Press. J'ai adopté une partie des corrections qui y sont proposées.

- BJ (Bible de Jérusalem), qui demeure une référence dans le monde francophone (et pas simplement pour les catholiques) présente également ici et là dans ses notes de bas de page des corrections intéressantes que j'ai adoptées.

- Biblia Mirecurensia : dans environ 0,5 % des cas, je propose mes propres corrections.

- J'ai par ailleurs consulté régulièrement la New International Version (NIV), la New English translation (NET) et la Bible en Français Courant (BFC) que je cite occasionnellement, et d'autres traductions ou ouvrages, cités beaucoup plus rarement.

- Enfin, une source très intéressante est celle des commentateurs spécialistes de tel ou tel auteur biblique, qui connaissent leur sujet à fond et ont exploré toutes sortes de pistes sur le plan textuel : versions anciennes, commentateurs antérieurs, etc. Ils sont répertoriés dans les documents compagnons appelés "Statistiques". Mention spéciale en ce sens doit être faite du Word Biblical Commentary, qui présente des notes critiques souvent très fouillées, mais il existe aussi d'excellents auteurs dans d'autres séries, dont j'ai voulu incorporer les trouvailles.

b).  S'agissant de la traçabilité, j'ai évité de faire ce que l'on voit dans la BHS ou le Nestlé Aland, où les corrections sont indiquées dans le corps de texte par des lettres (dans la BHS) ou par un système de symboles (dans le Nestlé-Aland). Toujours en quête de lisibilité, j'ai pris le parti de ne pas indiquer du tout les corrections dans le corps de texte, de sorte que le lecteur, à moins de suivre en parallèle au mot à mot dans le texte massorétique, n'a pas les moyens de détecter si il y a eu ou non correction. Les personnes qui désirent le vérifier devront pour cela se reporter aux tableaux de corrections minutieux qui font partie des documents compagnons (voir ci-dessous, ou j'explique plus précisément dans quel esprit ces tableaux ont été conçus). Ils pourront alors, par une opération de copier-coller, rétablir le texte massorétique dans tous les endroits où cela leur paraît approprié. Chacune des corrections est accompagnée d'une traduction, habituellement celle d'une des versions françaises modernes les plus connues).

Encore et toujours dans le même esprit, j'ai occasionnellement déplacé de quelque mots le numéro de verset dans les cas où, en particulier à cause d'une correction, celui-ci se retrouvait placé dans une position illogique.

On pourra m'objecter que le texte de Biblia Mirecurensia relève au final d'un ensemble de décisions textuelles marquées du sceau de la subjectivité. Je connais cet argument, mais je constate simplement que, dans la lignée de tous ceux qui penchent pour un texte éclectique, je suis en bonne compagnie, et peux me réclamer de gens qui sont des autorités dans leur domaine, ayant passé de nombreuses années à creuser et recreuser le même auteur biblique qui est devenu leur domaine de spécialité. L'ensemble des corrections que je propose, au nombre d'environ 7700, ne m'apparaît pas exagéré si l'on met bout à bout l'ensemble des corrections proposées par divers commentateurs pour chacun des livres du Tanakh. Je constate également que les massorètes eux-mêmes avaient ouvert la voie au travers du système du Kétiv/Qéré (environ 1500 corrections), alors même qu'il ne disposaient pas à leur époque des outils critiques et comparatifs qui sont d'usage courant aujourd'hui. Chacune des corrections proposées par Biblia Mirecurensia demeure donc en soi parfaitement soumise à discussion, mais tout cela s'inscrit légitimement dans les grands débats qui agitent la communauté des biblistes.

3.2 Le système des titres

Il me paraît vital que le lecteur puisse à tout moment se repérer, en utilisant l'Explorateur de son traitement de texte, pour toujours replacer dans son contexte le passage en cours de lecture. Pour cela j'ai opté pour deux caractéristiques :

– Les titres sont en français, ce qui permet à des hébraïsants ou hellénistes débutants de se repérer d'un seul coup d'œil. En cela Biblia Mirecurensia marche sur les traces d'ouvrages tels que le fameux Synopsis Quattuor Evangeliorum de Kurt Aland. (Pour ceux qui sont gênés par des titres en français, il existe une version du Tanakh avec des titres en hébreu, à télécharger depuis les pages en hébreu du site)).

– Les titres sont hiérarchisés sur trois niveaux, matérialisés par des tailles de police décroissantes : 1. les grandes divisions du livre; 2. les sous-parties qui présentent une unité thématique; 3. le paragraphe, épisode, ou péricope. A cet égard, il est remarquable de constater que les bibles conçues pour le grand public ne présentent que rarement des titres hiérarchisés (une exception notoire en ce sens étant la Bible de Jérusalem), ce qui a pour effet qu'au bout de quelques pages le lecteur a perdu ses repères dans le livre, et donc que les titres qui parsèment le texte ne lui servent plus à grand' chose.

Puisque le choix des titres, qui va de pair avec le découpage des divers livres faisant apparaître leur structure, conditionne la compréhension que l'on en a, je me suis appuyé pour élaborer le système des titres sur les meilleurs commentaires existants (en principe, un minimum de deux pour chacun des livres de la Bible). Les auteurs de ces commentaires et le titre de leur ouvrage sont cités dans le document appelé "Statistiques" qui accompagne le livre de la Bible en question au sein des "Documents compagnons".

Environ 30% des titres sont ma composition personnelle, le reste étant une adaptation libre des divers commentateurs cités, dans laquelle j'ai essayé de garder le meilleur des uns et des autres, tant en ce qui concerne le découpage du texte qu'en ce qui concerne la formulation des titres - l'objectif prioritaire demeurant encore et toujours la clarté maximum.

Si un titre est long (plus de 7-8 mots), je l'ai réparti sur deux lignes, ce qui le rend plus facilement cliquable sur un écran tactile (dans la table des matières), et lisible d'un seul coup d'oeil.

3.3 La ponctuation

Il est bien évident que la ponctuation également constitue une exégèse en soi, en particulier dans les passages plus difficiles. Les choix de ponctuation que j'ai faits sont donc soumis à discussion, comme le système des titres ou les corrections apportées au texte massorétique. Mais ils ont le mérite de fournir une base qui permettra au lecteur de se faire une opinion plus précise sur la structure de telle ou telle phrase ou de tel ou tel passage.

Dans la mesure où Biblia Mirecurensia s'adresse à un public international (en particulier au travers de sa version anglaise à venir), il était difficile de mettre au point un système de ponctuation qui puisse satisfaire tous les lecteurs, dans la mesure où les usages précis de ponctuation (utilisation des divers signes, gestion des espaces, etc) varient d'un pays à un autre. J'ai donc essayé, en prenant pour base les systèmes israéliens et grecs contemporains, d'élaborer un système cohérent de ponctuation, qui repose sur trois critères:

- Mise en évidence de la logique interne de la phrase ou du paragraphe.

- Abondance et variété des différents signes, pour exploiter au maximum la palette des indications rendues possibles par la ponctuation moderne.

- Lisibilité et élégance maximum : ceci m'a amené, par exemple, à utiliser le tiret court au lieu du tiret d'incise (pour gagner de l'espace).

Dans le texte grec, j'ai cherché à maintenir un compromis entre la présentation traditionnelle (qui par exemple ne met pas de majuscules en début de phrase dans le corps d'un paragraphe) et la présentation moderne, telle qu'elle peut apparaître dans un texte grec contemporain.

3.4 La non-vocalisation du texte hébreu

Ici s'est posé pour moi un dilemme essentiel. D'un côté un texte non vocalisé est plus difficile, non seulement pour les débutants mais même pour des hébraïsants confirmés, en tous cas dans les passages poétiques, souvent parsemés de mots rares ou de constructions un peu spéciales. Mais d'autre part, un texte systématiquement vocalisé à l'aide de points-voyelles tel que le texte massorétique présente à mon sens trois inconvénients majeurs :

- Il fixe visuellement une multitude de détails de prononciation (y compris de petites exceptions erratiques), gardant ainsi l'œil du lecteur focalisé sur la syllabe ou le mot, au détriment de la phrase ou du paragraphe. Ce que l'on gagne donc en précision de prononciation ou en compréhension ponctuelle est perdu sur le plan d'une lecture globale, qui permette de suivre le fil d'un poème ou le mouvement d'un récit. La démarche de fixation phonétique des Massorètes perd de toutes manières de sa pertinence à notre époque, où l'hébreu est une langue parlée quotidiennement par tout un peuple, et où de nombreuses versions "audio" du texte massorétique sont en accès libre sur Internet en mp3.

- Il perd en lisibilité (surtout si on conserve les ta'amim, qui apportent une surcharge visuelle supplémentaire), en particulier sur des engins nomades de petit format tel que l' iPhone - et pour moi la lisibilité est un critère prioritaire.

- Il induit en fait un usage chaotique des "mères de lecture" : à partir du moment où la prononciation était de fait indiquée par des points-voyelles surimposés à des mères de lecture déja existantes, les massorètes n'ont pas jugé bon d'adopter un système cohérent pour réguler l'usage des mères de lecture, d'où un résultat graphiquement très irrégulier.

J'ai donc choisi de présenter un texte dépourvu de points-voyelles. Le lecteur francophone de Biblia Mirecurensia fera donc certainement des fautes de prononciation s'il veut lire à haute voix (telles qu'il peut en faire quand il lit un texte anglais), mais il aura une meilleure appréhension globale du groupe de mots, et donc du sens. Il pourra toujours avoir recours au texte massorétique (ou à une version audio) pour vérifier la prononciation et rajouter grâce à son traitement de texte les points-voyelles aux endroits qu'il juge nécessaires, et sera ainsi forcé de prendre en compte les phénomènes phonologiques pour rentrer en profondeur dans le texte. En ce sens Biblia Mirecurensia est conçue non pas comme le dernier mot en matière d'exégèse, mais au contraire comme une simple base de réflexion pour que chacun rentre dans une démarche d'appropriation du texte en vérifiant occasionnellement sa vocalisation.

Outre un usage le plus riche possible de la ponctuation (au sens occidental du terme) pour compenser l'absence de points-voyelles, j'ai essayé d'être le plus cohérent possible dans l'utilisation des "mères de lecture" en en faisant un usage beaucoup plus abondant, et surtout considérablement plus régulier, que le TM. (J'ai toutefois évité le כתיב מלא , tel qu'on le propose par exemple sur un site comme mechon-mamre.org, beaucoup trop lourdaud quand on le lit sur une tablette, et j'ai donc voulu rester plus proche à cet égard du texte massorétique).

Par ailleurs, je n'ai pas hésité à gommer de petites irrégularités orthographiques pour obtenir un texte visuellement plus régulier et donc plus prévisible, de sorte que l'attention du lecteur reste bien fixée sur le sens plutôt que sur telle ou telle curiosité de détail.

On pourra sans doute encore ici m'adresser le reproche que voici : avec tous ces micro-ajustements, Biblia Mirecurensia est un texte aseptisé, dans lequel on a sacrifié les aspérités de transmission du texte, voire même les particularités de rédaction des différents auteurs, sur l'autel de la facilité de lecture. A cela je répondrai que l'hébreu biblique présente en soi suffisamment d'irrégularités morphologiques, syntaxiques et lexicales (sans parler les détails stylistiques, que j'ai évidemment respectés) pour satisfaire le besoin de variété et d'authenticité du lecteur, sans qu'on y rajoute tout un tas de détails de présentation qui ne sont fondamentalement que des avatars de transmission perennisés au fil des siècles par les copistes. Je laisse aux puristes ou aux amoureux de la tradition la liberté de rester attachés à la lecture du TM, et m'adresse résolument pour ma part à ceux qui entendent privilégier le fond par rapport à la forme.    

3.5 L'organisation des espaces

En plus de la ponctuation et des titres, l'organisation des espaces est essentielle pour guider le lecteur dans l'appréhension globale de la pensée de l'auteur biblique dans tel chapitre ou passage particulier. En ce sens, un blanc judicieusement placé peut être aussi informatif qu' un groupe de caractères d'imprimerie. Voici quelques-unes des options que j'ai adoptées :

Dans les passages rédigés en prose, j'ai veillé à un bon découpage en paragraphes, pour bien faire visualiser au lecteur les différents mouvements du texte.

Dans les passages rédigés en vers, comme par exemple les Psaumes, le découpage du texte est d'autant plus important qu'il s'agit d'une langue plus difficile et dont la lecture va moins de soi. Ici les déficiences du texte massorétique sont particulièrement évidentes, puisqu'il propose des pages entières de vers sans découpage réel, ou bien parfois aussi des versets mal coupés. J'ai donc accordé une importance particulière, en m'appuyant sur les meilleurs commentaires existants, au découpage en différentes strophes, pour faire ressortir les unités de sens des poèmes.

De même, si l'on descend au niveau du vers, j'ai préféré la présentation en hémistiches (demi-vers), voire même souvent en groupes de mots plus restreints encore, à celle, prédominante dans le texte massorétique, du vers entier. Le lecteur est donc confronté à des lignes de texte très courtes (de 2 à 7 mots en général), qui font ressortir au maximum les unités minimales de sens, et aussi les différentes oppositions ou parallélismes qui sont l'une des caractéristiques fondamentales de la poésie hébraïque.

Dans le texte hébreu, j'ai adopté un interligne assez large (14 points), pour permettre au lecteur d'insérer des points voyelles s'il le désire (comme on le fait à l'occasion dans les ouvrages israéliens), sans pour autant surcharger le corps du paragraphe. J'ai adopté le même principe pour le texte grec, même si en fait le lecteur n'a pas besoin d'ajouter quoi que ce soit au dessus des caractères, puisqu'il s'agit déja d'un texte polytonique.

Il va de soi que, comme les autres détails de Biblia Mirecurensia, les espaces insérés dans les poémes ou bien le découpage de tel ou tel vers sont rigoureusement réversibles, ce qui permet au lecteur, en fonction de son exégèse personnelle, de découper différemment le texte pour obtenir un résultat visuel plus conforme à l'idée qu'il se fait de la pensée de l'auteur. Ici encore, l'interactivité est reine.

3.6 Formats, mise en page, polices

Biblia Mirecurensia est proposée en téléchargement sous deux formats :

– Format PDF : il permet une lecture immédiate sur toutes sortes d'appareils nomades, sans qu'il y ait besoin d'installer des polices spécifiques, et avec la garantie que toutes les caractéristiques visuelles sont préservées.

– Format Word (.docx) : il permet de modifier le texte à sa guise, en utilisant toutes les ressources d'un logiciel de traitement de texte.

Les pages de Biblia Mirecurensia sont au format A4, ce qui les rend faciles à imprimer sur une imprimante familiale. La largeur du texte en prose, tant pour les textes en hébreu que pour les textes en grec, est de 10 cm (et de 3 à 7 cm en poésie). Ceci permet un bon confort de lecture, sans avoir à zoomer, même sur une liseuse de petit format, à condition de lire la prose en mode Paysage. Si l'on choisit d'imprimer les pages sur papier ou de les afficher sur un écran de PC, un texte de 10 cm laisse des marges tout à fait amples, qui permettent de rédiger toutes sortes de notes. Dans le Nouveau Testament, le grec ayant souvent des mots assez longs, une largeur de texte réduite à 10 cm impose malheureusement un usage fréquent du trait d'union en fin de ligne pour couper les mots, mais ceci est inévitable si l'on veut conserver un texte justifié et raisonnablement compact. Ceux qui ont l'habitude du Nestlé Aland ne seront pas dépaysés à cet égard.

Biblia Mirecurensia fait usage en tout et pour tout de trois polices différentes :

– Pour le texte hébreu : Arial Unicode MS, spécialement conçue par Microsoft pour sa lisibilité à l'écran.

– Pour le texte grec : New Athena Unicode, une police élégante spécialement conçue dans le même esprit pour le grec polytonique.

– Pour tous les titres : Times New Roman (en gras), en 3 tailles différentes selon le niveau hiérarchique du titre. Si un titre est long, il est coupé en deux pour apparaître sur 2 lignes, ceci pour préserver un caractère compact permettant un déchiffrage instantané.

Ces trois polices ont été choisies pour leur lisibilité et leur facilité d'accès. Pour télécharger New Athena Unicode, allez sur le site : http://apagreekkeys.org/NAUdownload.html, ou bien au sein les documents de Biblia Mirecurensia à télécharger, dans : 1. Nouveau Testament/ 0. Nouveau Testament documents compagnons.

 

4 - Comment utiliser Biblia Mirecurensia

4.1 Télécharger

Biblia Mirecurensia est proposée en téléchargement en deux parties distinctes : Tanakh et Nouveau Testament, et en deux formats : version PDF et version Word. Le lecteur pressé, qui veut utiliser Biblia Mirecurensia telle quelle, aura intérêt à télécharger la version PDF, qui est immédiatement utilisable sur n'importe quel support. La personne davantage intéressée par la recherche ou qui veut élaborer son texte personnel aura intérêt à télécharger plutôt la version Word, qui lui permettra de constituer son propre texte sur la base de Biblia Mirecurensia.

A. Version au format PDF

Cette version peut être installée telle quelle en quelques clics sur tablette ou liseuse, permettant une lecture immédiate sans aucune altération de présentation ou de formatage. (Pour les caractéristiques du formatage retenu par Biblia Mirecurensia, se reporter à la rubrique 3.6 "Formats, mise en page, polices" dans le sommaire en tête du présent article).

Les documents PDF des différents livres de la Bible sont regroupés selon l'architecture traditionnelle du Tanakh hébraïque et du Nouveau Testament grec :

- grandes parties : par exemple "Ketuvim" pour le Tanakh, ou "Epîtres catholiques" pour le Nouveau Testament.

- sous-parties : par exemple "Sifreï Emet"

- livre : par exemple Job.

Une fois qu'il a téléchargé les fichiers, le lecteur est évidemment libre de les réorganiser comme il l'entend, par exemple par ordre alphabétique.

B. Version au format Word

Il s'agit là des mêmes documents que les documents PDF, mais en format .docx, et donc modifiables dans un traitement de texte. Ils sont présentés selon la même architecture générale : grandes parties, sous-parties, livres.

Par contre, quand dans l'arborescence on en arrive au niveau du livre, par exemple : Genèse, on trouve deux dossiers différents : le dossier "1. Texte" qui contient le document Word du livre considéré, et le dossier "2. Documents compagnons" dont le contenu est expliqué ci-dessous.

4.2 Les différents documents compagnons

Le dossier "Documents compagnons" contient trois types de documents :

A. Corrections du TM

Il s'agit, présentées sous une forme succinte, des corrections du texte massorétique qui ont été adoptées par Biblia Mirecurensia pour le livre considéré, par exemple : "Exode corrections du TM". Il se présente sous forme d'un tableau en quatre colonnes, dont voici le contenu de gauche à droite :

Colonne 1 : Référence du mot ou passage corrigé (chapitre et verset) par exemple : 15 : 6 . Si le verset est long, ou bien que plusieurs corrections sont nécessaires dans le même verset, celui-ci peut être fragmenté en plusieurs lignes, par exemple : 2a, 2b, 2c.

Colonne 2 : Texte massorétique

Reproduit très exactement la portion de texte du MT qui a été modifiée dans Biblia Mirecurensia (en principe, le texte n'est pas vocalisé, sauf si la modification porte sur la vocalisation et non sur les consonnes).

Colonne 3 : Texte de Biblia Mirecurensia

Celui-ci peut différer du texte massorétique sur un point de détail infime (par exemple une lettre). Il peut y avoir des divergences beaucoup plus lourdes, portant sur plusieurs mots ou sur l'ordre des mots. En principe il n'est pas vocalisé, sauf dans deux cas principaux : si la vocalisation est différente de celle du TM (les consonnes demeurant inchangées) ; pour des raisons de clarté, si cela peut aider à saisir la portée de la modification et donc le sens exact.

Attention : le texte de Biblia Mirecurensia répertorié dans le tableau remplace exactement celui du TM. Si donc on veut rétablir le texte massorétique dans le corps de texte du livre considéré, il faut faire un copier exact de celui-ci dans la colonne TM, et le coller tel quel dans le corps de texte de Biblia Mirecurensia en remplacement des mots de celle-ci à l'endroit considéré. La seule exception (peu courante) concerne les versets longs, où il y a eu modification du texte massorétique uniquement au début et à la fin de verset, le milieu demeurant identique dans les deux colonnes. Dans ce cas, pour gagner de la place, j'ai introduit des points de suspension pour matérialiser la partie commune.

Colonne 4. Autorité sur laquelle s'appuie Biblia Mirecurensia pour la correction considérée. Par défaut, il s'agit de BHS : dans ce cas, la modification proposée par Biblia Mirecurensia est déja présente telle quelle dans l'appareil critique de la BHS. Dans d'autres cas, la colonne indique le commentateur ou le traducteur dont la correction a été adoptée par Biblia Mirecurensia. S'il y a plusieurs corrections dans la même ligne du tableau (portant sur des mots différents) j'indique les deux ou trois autorités en question par ordre d'apparition de la correction dans la phrase, par exemple : BHS, NEB, Allen. Dans un nombre de cas marginal, la mention BM indique qu'il s'agit de ma propre proposition, sans l'appui d'une autorité quelconque.

        Colonne 5. elle fournit une traduction (bilingue), tirée de traductions célèbres telles que la NIV ou la NET (pour la langue anglaise) ou la BFC ou la Sg21 (pour la langue française).

Pour des raisons de place, je ne fournis en aucun cas de justificatif qui démontre la validité de la correction. Le lecteur devra se faire sa propre opinion. Dans la majorité des cas la correction s'explique par des raisons évidentes (faute d'accord, etc) ; dans d'autres cas, justifier la correction en question, sur la base de principes de critique textuelle et de considérations exégétiques, peut prendre plusieurs paragraphes dans un commentaire tel que le Word Biblical Commentary. Je laisse au lecteur qui veut fouiller dans les détails le soin de se reporter aux commentateurs cités, sachant que la correction adoptée par Biblia Mirecurensia n'est parfois pas leur choix propre, mais celui de quelqu'un d'autre cité dans leur ouvrage.

NB: le Kétiv/Qéré des massorètes n'apparaît pas dans les tableaux de correction. Comme d'autres sites Internet qui proposent le texte massorétique en ligne, j'ai intégré directement le Qéré dans le corps de texte, et sans fournir de justification.

B. Plans de lecture

Les plans de lecture proposent une lecture raisonnée de l'ensemble de la Bible livre par livre et, au sein de chaque livre, partie par partie. Ils permettent donc, non seulement de garder un rythme de lecture soutenu, mais de lire par blocs cohérents (et non pas simplement chapitre par chapitre), et ainsi de replacer constamment sa lecture quotidienne dans son contexte.

Au vu du fait que beaucoup de lecteurs utilisent la BHS pour le Tanakh et le Nestlé Aland pour le Nouveau Testament, ces plans de lecture utilisent ces deux ouvrages comme référence : par exemple, pour mesurer la moyenne lue quotidiennement, la colonne de droite du tableau montre le nombre de pages BHS lues par jour ou de Nestlé Aland26 lues par jour.

Attention : les plans de lecture apparaissent à différents niveaux d'arborescence dans les dossiers Word de Biblia Mirecurensia :

1. au niveau du livre (par exemple : Exode plan de lecture)

2. au niveau du groupe de livres (par exemple : plan de lecture d'ensemble Torah)

3. au niveau du Testament (par exemple : plan de lecture d'ensemble du Tanakh).

Le plan de lecture global que je propose invite à lire le Tanakh en 209 jours (ce qui fait une moyenne de 7,5 pages BHS par jour de lecture) et le Nouveau Testament en 92 jours (ce qui fait une moyenne de 7,2 pages Nestlé Aland26 par jour)

C. Statistiques

Comme son nom l'indique, "Statistiques" fournit un certain nombre de données à propos du livre considéré.

- Nombre de pages et de mots (cette indication est utile si le lecteur envisage d'imprimer le document).

- Mots rares. J'entends par là, non seulement les hapax legomena au sens strict, mais aussi les mots employés moins de trois fois dans le Tanakh, ou bien des acceptions très spécifiques de certains mots par ailleurs plutôt courants.

– Corrections du TM, telles qu'elles sont répertoriées dans le tableau du même nom qui figure en même temps que Statistiques dans le dossier appelé « Documents compagnons ».

NB : Ces deux éléments statistiques, à savoir le nombre de mots rares et le nombre de corrections effectuées dans Biblia Mirecurensia, fournissent au premier coup d'œil une bonne indication de la difficulté du livre biblique considéré : en effet il va de soi qu'un nombre élevé de corrections est l'indice d'un texte qui a été davantage malmené au cours du processus de transmission, et d'autre part qu'une fréquence plus élevée de mots rares rend la lecture plus difficile. La palme en ce sens revient sans surprise au livre de Job, qui affiche selon Biblia Mirecurensia 11 mots rares par page BHS et 7,5 corrections par page BHS.

– Commentaires.

Dans leur immense majorité les commentaires répertoriés dans "Statistiques" sont en anglais, pour la simple raison que c'est dans cette langue qu'est publiée la meilleure palette de commentaires et de travaux académiques existant sur le marché.

Le travail des commentateurs cités a été utilisé dans Biblia Mirecurensia à plusieurs niveaux : le plan général du livre considéré, la formulation des titres, les corrections apportées au texte massorétique.

J'indique dans le document "Corrections du TM" à quel commentateur je suis redevable pour telle ou telle correction spécifique. Par contre, s'agissant des titres qui structurent le texte de Biblia Mirecurensia, je n'indique pas précisément à quel auteur je suis redevable, et ceci pour plusieurs raisons : 1. J'ai souvent emprunté à plusieurs commentateurs différents (tout particulièrement dans les livres longs) pour arriver à ce qui me semblait être le meilleur découpage du texte et la meilleure formulation des titres possibles. 2. S'agissant de la version française de Biblia Mirecurensia, les titres sont de toute manière souvent plus une traduction libre de l'original anglais qu'une citation précise (par ailleurs 30% des titres sont ma composition personnelle). 3. Enfin, Biblia Mirecurensia proposant des milliers et des milliers de titres différents, indiquer précisément à quel auteur précis je dois quel titre précis prendrait des centaines de pages supplémentaires.

Je me contente donc de citer les différents commentateurs dans "Statistiques", en reconnaissant que mon travail relève de la compilation (mon exégèse personnelle joue beaucoup plus au niveau de la ponctuation des phrases), et que je m'inscris donc humblement dans une tradition séculaire de recherche académique dont je suis le bénéficiaire in fine.

4.3 Tester Biblia Mirecurensia

Pour le lecteur qui a appris à "faire avec" les obscurités du texte massorétique, ou qui a pris l'habitude de lire les textes originaux en consultant systématiquement une traduction en parallèle pour être aidé dans sa compréhension, l'utilité de Biblia Mirecurensia ne saute pas aux yeux, en particulier pour celui qui n'est pas habitué à lire de l'hébreu non vocalisé.

Je propose donc au lecteur, après avoir téléchargé, de réaliser les trois tests de lecture suivants, qui lui permettront de se familiariser à la fois avec le concept et avec les textes de Biblia Mirecurensia.

1. Prendre un texte facile (par exemple Ruth chapitre 2, ou bien le chapitre 9 de l'Évangile de Jean, et le lire tranquillement. Ceci permettra, dans un texte qui ne présente pas de difficultés réelles, d'apprécier pleinement les bénéfices de la ponctuation moderne. Le lecteur constatera qu'il arrive à lire plus rapidement, tout en ayant une meilleure appréhension du mouvement du texte en temps réel.

2. Prendre un texte beaucoup plus difficile (par exemple Osée chapitre 10 ou le psaume 45). Lire le texte de Biblia Mirecurensia en le comparant verset par verset avec le texte massorétique. Puis refaire le travail de lecture en ouvrant parallèlement le tableau "Corrections du texte massorétique" dans les documents compagnons : vérifier dans le tableau toutes les différences entre les deux textes. Ceci permettra au lecteur de rentrer beaucoup plus en profondeur dans le texte, et de vérifier par lui-même si Biblia Mirecurensia apporte ou non des solutions valables aux problèmes textuels posés par le texte massorétique.

3. Prendre un livre entier pas trop difficile ni trop long (par exemple Amos ou l'Epitre aux Romains) et le lire d'après le plan de lecture fourni dans les documents compagnons, en s'efforçant de "tenir la distance" au quotidien (si le plan de lecture s'avère trop ambitieux, ne pas hésiter à démultiplier la lecture, par exemple en lisant Amos en 4-5 jours au lieu de 2, et Romains en 10-12 jours au lieu de 5. Le lecteur pourra constater que, porté par le système des titres et la ponctuation, il arrive à lire plus facilement en progressant de bloc de lecture en bloc de lecture, et aura la satisfaction de se mettre à lire des livres entiers et non pas de simples passages.

NB : Biblia Mirecurensia étant conçue d'abord et avant tout pour être lue sur des appareils nomades, je conseille d'effectuer les tests ci-dessus sur une liseuse ou une tablette. Il me semble que c'est ainsi que les mérites de Biblia Mirecurensia sont les plus évidents.

 

 

 II AUDIO ET VIDÉO

Les bénéfices d'une version audio des textes bibliques ne sont plus à démontrer, que ce soit qu'il s'agisse d'enrichir son vocabulaire, de fixer les mécanismes de la syntaxe, ou d'une manière générale d'intérioriser ces textes dans les langues originales. Fidèle à son objectif de permettre au lecteur d'acquérir et de maintenir une aisance maximum, Biblia Mirecurensia propose dorénavant des enregistrements mp3.

Nouveau Testament :

Les enregistrements mp3 sont téléchargeables, non pas chapitre par chapitre comme sur les autres sites accessibles sur Internet, mais par unités thématiques comme par exemple la préparation de Jésus à Son ministère dans Luc (Luc 3.1 — 4.13) ou la séquence des trompettes dans l'Apocalypse (Ap 8.6 — 11.19). Le lecteur qui suit le texte des yeux tout en écoutant l'enregistrement est ainsi encouragé à ne pas lire mécaniquement chapitre après chapitre, mais plutôt de manière thématique, en passant d'un paragraphe à un autre au sein d'une unité thématique donnée pour suivre le fil d'un récit ou d'une exposition doctrinale.

Le Nouveau Testament a ainsi été découpé en une centaine d'unités audio environ, chacune d'une longueur moyenne de 12 minutes (équivalant à 6,5 pages du texte Nestlé-Aland), correspondant étroitement aux plans de lecture fournis par Biblia Mirecurensia dans les documents compagnons de la version Word.

L'enregistrement audio choisi pour accompagner les fichiers texte de Biblia Mirecurensia est celui de John Simon, accessible par ailleurs sur son site : www.greeknewtestamentaudio.com (édité par Biblia Mirecurensia avec l'aimable permission de ce dernier). Les raisons pour lesquelles cet enregistrement a été retenu sont les suivantes :

1. Il s'agit d'une version gratuite.

2. La prononciation adoptée par John Simon est assez proche (bien que distincte) de celle du grec moderne, ce qui en fait un outil valable pour l'intériorisation (je fais partie de ceux qui pensent que la prononciation dite érasmienne n'est pas défendable, et cela ni en termes d'authenticité historique, ni même en termes de validité didactique - voir à cet égard les réflexions éclairantes de Constantine R. Campbell dans son ouvrage Advances in the Study of Greek).

3. Le débit est raisonnablement lent, ce qui, joint à une prononciation plus classique des consonnes (δ, χ, θ en particulier), permettra à ceux qui ont été formés au grec biblique selon la prononciation érasmienne de s'y retrouver sans problèmes (ce qui n'est pas le cas d'une prononciation stricte du grec moderne, surtout si le débit est rapide).

Le texte lu par John Simon est celui de Wescott-Hort, ce qui génère des différences de détail avec le texte de Biblia Mirecurensia - mais ceci n'est pas fondamentalement gênant.

Ancien Testament :

Les enregistrements mp3 ont été réalisés par Pierre Maignial, le concepteur de Biblia Mirecurensia, Comme pour le Nouveau Testament, les enregistrements du Tanakh sont proposés, non par chapitres, mais par unités de sens regroupées en 7 albums, l'ensemble étant prévu pour être téléchargé sur tablette ou smartphone en vue d'une écoute en continu.

À l'heure actuelle deux versions audio complètes du Tanakh sont accessibles gratuitement en ligne : celle du Père  Schmuelof (sur le site machon-mamre.com), et Haktuvim (haktuvim.co.il) de la Société Biblique Israélienne (IBS).

La version du Père Schmuelof, caractérisée par une très grande précision de la prononciation, est utile si l'on veut vérifier la prononciation traditionnelle d'un mot ou d'un groupe de mots. Mais pour une écoute en continu valorisant le sens, elle est extrêmement déficiente : il s'agit en fait d'un "texte brut" oralisé, monotone et sans intonations. Dans les passages textuellement difficiles, où le Texte Massorétique est déficient, les hésitations du Père Schmuelof n'aident certes pas l'auditeur à faire sens du texte.

Haktuvim, la version de IBS, est incomparablement plus conviviale et plus intéressante : les lecteurs, locuteurs natifs israéliens, ont produit là quelque chose de naturel, riche sur le plan intonatif, et très agréable à écouter en continu. Il s'agit là d'un outil remarquable pour tous ceux qui veulent développer l'aisance et la fluidité dans leur approche du texte hébraïque, et j'en recommande très vivement l'utilisation.

Cependant cette version me paraît présenter les défauts suivants :

- Il s'agit d'une version dramatisée : le choix du fond sonore dans tel ou tel passage ne plaira pas forcément à tous les auditeurs, et la musique constitue souvent une distraction autant qu'autre chose.

- À ce jour, les fichiers audio ne sont pas téléchargeables, et doivent être écoutés en streaming : il est par conséquent difficile, voire impossible, de naviguer au sein du fichier mp3, par exemple pour revenir quelques mots en arrière afin de les réécouter - or la navigabilité du texte biblique me parait tout aussi essentielle à l'audio qu'à l'écrit. Par ailleurs, pour une écoute en continu, il est fastidieux de devoir cliquer sur chaque chapitre individuellement pour l'ouvrir : quelqu'un voulant écouter l'ensemble du Tanakh devra cliquer 929 fois ! Le fait de découper le Tanakh, comme le fait Biblia Mirecurensia, en unités de sens plutôt qu'en chapitres, permet de diminuer le nombre de fichiers de plus de 75%, ce qui est un gros avantage si l'on veut travailler sous forme d'albums téléchargeables.

- Certaines prononciations posent des problèmes phonologiques récurrents. A titre d'exemple, dans Nombres 22 : 6, ארה לי est prononcé [ara li] ; au verset 8, la descente d'accent dans והשיבותי n'est pas faite ; au verset 11, קבה לי est prononcé [kava li]. Tout ceci contraste avec la prononciation traditionnelle de ces mots tels qu'elle est indiquée par la graphie de machon-mamre.com par exemple, ou par les grands ouvrages de référence de l'hébreu biblique, ou d'ailleurs aussi par la prononciation des lecteurs de Haktuvim dans d'autres passages du Tanakh. Le fait que des locuteurs natifs aient ainsi des problèmes dans le traitement des a/o en dit long sur le manque de convivialité des graphies massorétiques …

- Enfin se pose pour les lecteurs de Haktuvim le même problème qui se pose au Père Schmuelof : dans les passages où le Texte Massorétique est difficilement compréhensible en l'état, ils n'arrivent pas non plus à faire sens de ce qu'ils lisent, même si ils font sentir moins d'hésitation que le Père Schmuelof. L'absence d'un texte éclectique "laisse tomber" l'auditeur dans de tels passages, tout comme il laisse tomber le lecteur …

Les principales caractéristiques adoptées pour les enregistrements de Biblia Mirecurensia sont les suivants :

1. La diction et l'intonation cherchent à faire ressortir en priorité la structure de phrase (groupes de mots) et celle de l'unité de sens plus large (paragraphe ou strophe), suivant de près l'arrangement typographique de Biblia Mirecurensia. Par contraste, la version Schmuelof introduit fréquemment une légère pause parasite un ou deux mots avant la fin de la phrase ou du groupe de mots, ce qui est déroutant pour l'auditeur, et de plus la division interne de la phrase manque souvent de relief.

2. L'enregistrement audio suit de très près le texte de Biblia Mirecurensia, intégrant ainsi ses émendations du Texte Massorétique (environ 9200), qui vont de pair avec la recherche, partout où cela a été jugé nécessaire, d'un meilleur découpage des unités de sens au sein de la phrase. À cet égard, les hésitations du Père Schmuelof dans de nombreux passages (et celles des lecteurs de Haktuvim dans les mêmes passages, même si elles sont moins marquées) démontrent à l'évidence qu'à ces endroits-là ils comprennent mal ce qu'ils lisent - ce qui n'est guère étonnant, vu que le Texte Massorétique est fréquemment mal coupé, du moins dans les passages poétiques, et qu'en de nombreux passages le texte est difficilement compréhensible en l'état.

3. Le débit adopté pour la lecture est légèrement lent (environ 10% plus lent qu'un débit strictement naturel), et cela pour deux raisons : à cause de leur charge lexicale et de leurs tournures poétiques, de nombreux passages du Tanakh présentent à l'écoute des difficultés de compréhension - et cela même pour des locuteurs natifs ; et par ailleurs, pour tous ceux qui veulent écouter tout en suivant des yeux la version texte, Biblia Mirecurensia ayant pris le parti de présenter un texte non vocalisé (les raisons en sont données en page d'accueil au paragraphe 3.4), il m'a paru préférable de compenser cette difficulté par un débit plus lent.

4. Là où la prononciation d'un mot est soumise à discussion (et le problème se pose plus souvent qu'on ne pourrait le croire), voici les sources que j'ai consultées, par ordre décroissant d'importance : 1. Mechon Mamre, 2. HALOT, 3. Davidson (lexique), 4. Schmueloff (audio), 5. Haktuvim (audio).

5. En plus des enregistrements audio on trouve aussi des vidéos en page téléchargement audio. Ces vidéos, à caractère thématique, permettent d'explorer des champs lexicaux ou des thématiques typiques des livres prophétiques, au mot à mot si nécessaire, en utilisant n'importe quel lecteur multimédia.

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